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Added on the 03/12/2025 21:00:20 - Copyright : Numerama
La fusée New Glenn de Blue Origin (l'entreprise spatiale de Jeff Bezos) a décollé au ralenti ? C'est normal, et voilà pourquoi !
Voilà une semaine que l’équipage de la mission Shenzhou 20 aurait dû rentrer sur Terre, après un séjour de six mois à bord de la station spatiale chinoise Tiangong. Mais depuis le 5 novembre, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu pour le commandant Chen Dong et ses collègues Chen Zhongrui et Wang Jie. En effet, les trois taïkonautes sont actuellement contraints de rester en orbite autour de la Terre pour un temps indéterminé, en raison d’une incertitude sur l’intégrité de la capsule qui doit les ramener en Chine. Celle-ci a peut-être été heurtée par un débris spatial, ce qui pourrait la rendre trop dangereuse pour une rentrée atmosphérique. Le dossier, supervisé par l’Agence des vols spatiaux habités (CMSE), a fini par faire couler beaucoup d’encre — en raison, notamment, du silence des officiels. Ces jours-ci, l’idée d’une opération de secours menée par SpaceX a même été avancée, au moyen d’une capsule Crew Dragon. Ce scénario est cependant trop invraisemblable, tant les obstacles sont nombreux. Mais les choses semblent bouger. Dans un point d’étape du 11 novembre, la CMSE a déclaré que « la mission de retour de l’équipage de Shenzhou 20 progresse de manière ordonnée ». L’agence a suggéré avancer prudemment sur ce dossier, en adhérant au principe de « la vie avant tout, la sécurité avant tout ». Pas question de prendre des risques, donc. On ignore à ce stade quel est le plan que privilégie la CMSA pour rapatrier les trois Chinois, à supposer qu’un plan ait été sélectionné. En revanche, une synthèse de tout ce qui a été fait depuis la découverte d’une fragilisation éventuelle de la capsule a été partagée. Et, d’après la CMSA, tout se passe « conformément au plan. » « Les équipes ont procédé à une analyse par simulation à des essais et à une évaluation de sécurité du vaisseau spatial », peut-on lire. « Elles ont étudié par ailleurs le plan de mise en œuvre du retour de l’équipage, tandis que les différents systèmes mènent rigoureusement tous les tests et vérifications intégrés selon les procédures établies. » Le communiqué de la CMSA est suffisamment vague pour laisser place à toutes les théories. Il n’y a même pas d’indication technique sur l’intégrité du vaisseau, ce qui maintient le doute après une semaine de silence radio. Certains observateurs se demandent si l’agence a dans l’idée de faire revenir les trois individus avec la capsule originale. D’autres voient des indices d’un départ précipité de la capsule prévue pour Shenzhou 22, pour ramener les trois malheureux. La station spatiale chinoise accueille actuellement six personnes : les trois membres de Shenzhou 20 ainsi que la relève de trois autres taïkonautes formant l’équipage de Shenzhou 21. Si Tiangong est plutôt dimensionnée pour des séjours longs de trois personnes, elle peut quand même recevoir ponctuellement un peu plus de monde, sans problème. L’agence certifie en tout cas que tout va bien : « l’état de la station est normal, et elle dispose de la capacité de soutenir deux équipages en orbite simultanément. L’équipe de Shenzhou 20 mène une vie et un travail normaux à bord, et participe conjointement avec l’équipage de Shenzhou 21 à des expériences et essais scientifiques. »
C’est un beau final pour la génération actuelle du Starship. Alors que celle-ci tire sa révérence, la fusée géante a réussi tous ses objectifs lors du vol 11, organisé à la mi-octobre. Non seulement le propulseur Super Heavy a bien marché, mais en plus l’étage supérieur a survécu dans l’atmosphère. C’est donc sur une note positive que se termine la carrière du Starship v2. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025, l’étage supérieur de la fusée géante de SpaceX a survécu à la délicate rentrée atmosphérique. L’engin, ensuite, a fini sa course dans l’océan Indien, au large des côtes de l’Australie, avec un amerrissage contrôlé et en douceur.
C’est un désastre pour SpaceX. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur avec l’exemplaire « Ship 36 » a mal tourné. Il a explosé, et a endommagé l’unique centre de test de l’entreprise. Les dégâts apparaissent importants et pourraient fortement ralentir le développement de la fusée géante Starship. C’est un énorme coup dur pour SpaceX, qui risque de retarder pour un bon moment le développement du Starship. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur de la fusée géante a très mal tourné, et viré à la catastrophe. La structure a soudainement explosé, et dévasté une partie du centre de test, au Texas. L’incident, filmé, montre le dernier exemplaire de cet étage (« Ship 36 ») sur son banc d’essai, lors de vérifications visant à préparer la structure pour le vol d’essai n° 10 — qui était censé advenir assez rapidement, en juin ou en juillet. Puis, un évènement s’est manifestement déclenché au sommet de cet étage, avant d’exploser. À ce stade, le matin du 19 juin, le fondateur et patron de SpaceX, Elon Musk, n’a pas encore réagi publiquement, pas plus que Gwynne Shotwell, la présidente et la directrice des opérations. Mais l’entreprise d’astronautique a publié sur X une réaction reconnaissant la réalité de ce raté. Les causes profondes, à ce stade, restent à déterminer. « Le Starship, qui se préparait à effectuer son dixième essai en vol, a connu une anomalie majeure alors qu’il se trouvait sur un banc d’essai de Starbase [qui accueille le poste de Massey où a eu lieu l’explosion, NDLR]. Une zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération et tout le personnel est sain et sauf », est-il écrit. « Notre équipe de Starbase travaille activement à la sécurisation du site d’essai et de ses environs immédiats, en collaboration avec les autorités locales », poursuit le groupe, assurant « qu’il n’y a aucun risque pour les résidents des communautés environnantes. […] Les opérations de sécurisation se poursuivent. » L’ampleur des dégâts à Massey reste à évaluer, mais c’est ici que la société procède d’ordinaire aux mises à feu statique de l’étage supérieur (c’est-à-dire l’allumage de la motorisation pour vérifier son fonctionnement, sans réel décollage), mais également aux tests cryogéniques du premier étage (Super Heavy) et de l’étage supérieur. En somme, on y réalise aussi la plupart des tests de conception pour les moteurs, les structures, les propulseurs et les réservoirs, dans le cadre du développement du Starship. À Starbase, le site de Massey constitue l’un des trois grands emplacements, avec le site de production (Starfactory) et le site de lancement, le long de la côte. Les deux autres lieux ne sont pas endommagés, compte tenu des distances importantes qui les séparent de Massey. Cependant, la destruction, même partielle, de ce centre de test devrait ralentir pendant des semaines, voire des mois, la conception de la fusée géante, le temps de tout remettre en état. L’affaire, en tout cas, va aussi interroger un peu plus la fiabilité du Starship « Block 2 ». Il s’avère que le modèle testé (« Ship 36 ») appartient à cette deuxième génération d’étage supérieur. Or, depuis sa mise en service en début d’année, celui-ci n’a que des problèmes : en trois tentatives, il s’est systématiquement désintégré dans l’atmosphère.
Un groupe de dauphins a été vu nageant près de la capsule de Crew-9 après son amerrissage au large de Tallahassee, en Floride. Cette capsule transportait les astronautes Sunita Williams et Barry Wilmore, enfin rentré·es sur Terre après des mois coincé·es à bord de l’ISS. C'est une capsule Crew Dragon de SpaceX qui a pu les ramener. C’est la fin de la longue errance pour Sunita Williams et Barry Wilmore. Les deux astronautes américains coincés dans la Station spatiale internationale (ISS) depuis plus de neuf mois sont enfin rentrés sur Terre, grâce à une capsule affrétée par SpaceX. Celle-ci a correctement amerri au large des côtes de Floride dans la soirée du 19 mars (heure de Paris). Le véhicule a par ailleurs ramené deux autres astronautes, Nick Hague et Alexandre Gorbounov, qui achèvent ainsi leur déploiement de six mois dans l’ISS, dans le cadre de la mission Crew-9. Prochaine étape pour les quatre passagers : se réhabituer à la gravité terrestre, après un très long séjour en microgravité. La mission de SpaceX en résumé Quoi ? Le retour des deux « naufragés » de l’ISS, ainsi que de deux astronautes qui participaient à la mission Crew-9 ; Quand ? Le 18 mars 2025, en début de soirée (heure de Paris) ; Où ? Au large des côtes de la Floride, dans le golfe du Mexique, et sur la chaîne de la Nasa ; Que verra-t-on ? L’amerrissage de la capsule Crew Dragon de SpaceX, après sa rentrée atmosphérique. Suivez l’amerrissage des astronautes en direct Il sera possible d’assister en direct au retour des quatre astronautes grâce à la chaîne YouTube de la Nasa. Il vous suffit de lancer directement la vidéo intégrée ci-dessous. Quelle est la mission ? SpaceX mène ici une mission classique : ramener des astronautes sur Terre, après leur séjour dans la Station spatiale internationale (ISS). L’opération, d’ailleurs, est en cours : la capsule s’est désarrimée de la station, avec les quatre astronautes à bord. Elle manœuvre désormais en prévision de sa rentrée atmosphérique. À bord de la capsule, on trouve donc Sunita Williams et Barry Wilmore, partis en juin dernier et qui ne devaient rester dans l’ISS qu’une semaine — jusqu’à ce que les déboires de leur capsule Starliner, fabriquée par Boeing, poussent la Nasa à annuler le vol de retour. Starliner est donc rentrée sans personne à bord, après quelques jours. L’engin accueille également Nick Hague et Alexandre Gorbounov, qui font partie de la mission Crew-9. Eux bouclent un séjour long de six mois à bord de l’ISS. C’est d’ailleurs avec leur capsule, qui était arrimée depuis la fin du mois de septembre, que tout le monde repart. Leur équipage, qui devait compter quatre membres, a été réduit à deux. Cette décision a été prise en raison des soucis du Starliner. Pour permettre à Sunita Williams et Barry Wilmore de rentrer, il a fallu libérer deux sièges sur un vol. C’est donc à l’occasion des relèves entre Crew-9 et Crew-10 (qui est arrivé mi-mars) que ce rapatriement est organisé. Ce plan, décidé il y a des mois, vise aussi à perturber le moins possible l’ISS. La date du retour de Sunita Williams et Barry Wilmore Le retour des astronautes sur Terre est attendu dans la soirée du 18 mars. L’amerrissage final doit avoir lieu à 22h57 (heure de Paris). Les opérations de récupération de la capsule et d’extraction des astronautes devraient prendre encore une heure.