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Added on the 06/10/2020 16:13:46 - Copyright : AFP EN
Il y a quelques années, Starlink était vu comme un pari insensé d’Elon Musk. Aujourd’hui, c’est un acteur majeur des télécoms. Présent au MWC de Barcelone, la société expose fièrement ses antennes et signe même un contrat avec Air France : d’ici 2025, les passagers bénéficieront du Wi-Fi gratuit en vol. Starlink concurrence désormais Orange et SFR, avec une adoption croissante en France et une présence dans des enseignes comme Fnac. Mais cette montée en puissance pose des questions de souveraineté numérique. Le risque d’un monopole spatial se dessine, alors que Musk capte progressivement les fréquences satellitaires et élimine la concurrence.
Un étrange objet céleste a été aperçu en France le soir du mardi 27 août 2024. Météore, bolide, satellite Starlink ? La source de ce phénomène très lumineux dans le ciel a finalement pu être identifiée. Étoile filante, satellite, ovni ? Il était environ 21h30, le soir du mardi 27 août 2024, lorsque de nombreux internautes ont commencé à publier sur les réseaux sociaux des images d’un phénomène céleste inhabituel. Rapidement, les témoignages décrivant cette lumière singulière se sont multipliés. Beaucoup ont décrit cet objet céleste étonnant comme une étoile filante très lente, traversant le ciel pendant une dizaine de secondes et se fragmentant en plusieurs morceaux. « Incroyable, on vient de voir passer un genre de météorite dans le ciel mais qui allait comme au ralenti et qui s’est séparé ensuite en plusieurs morceaux comme s’il avait explosé ! » « Est-ce que je suis la seule à avoir vu ça ? Une météorite dans le ciel ? »
Voilà une semaine que l’équipage de la mission Shenzhou 20 aurait dû rentrer sur Terre, après un séjour de six mois à bord de la station spatiale chinoise Tiangong. Mais depuis le 5 novembre, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu pour le commandant Chen Dong et ses collègues Chen Zhongrui et Wang Jie. En effet, les trois taïkonautes sont actuellement contraints de rester en orbite autour de la Terre pour un temps indéterminé, en raison d’une incertitude sur l’intégrité de la capsule qui doit les ramener en Chine. Celle-ci a peut-être été heurtée par un débris spatial, ce qui pourrait la rendre trop dangereuse pour une rentrée atmosphérique. Le dossier, supervisé par l’Agence des vols spatiaux habités (CMSE), a fini par faire couler beaucoup d’encre — en raison, notamment, du silence des officiels. Ces jours-ci, l’idée d’une opération de secours menée par SpaceX a même été avancée, au moyen d’une capsule Crew Dragon. Ce scénario est cependant trop invraisemblable, tant les obstacles sont nombreux. Mais les choses semblent bouger. Dans un point d’étape du 11 novembre, la CMSE a déclaré que « la mission de retour de l’équipage de Shenzhou 20 progresse de manière ordonnée ». L’agence a suggéré avancer prudemment sur ce dossier, en adhérant au principe de « la vie avant tout, la sécurité avant tout ». Pas question de prendre des risques, donc. On ignore à ce stade quel est le plan que privilégie la CMSA pour rapatrier les trois Chinois, à supposer qu’un plan ait été sélectionné. En revanche, une synthèse de tout ce qui a été fait depuis la découverte d’une fragilisation éventuelle de la capsule a été partagée. Et, d’après la CMSA, tout se passe « conformément au plan. » « Les équipes ont procédé à une analyse par simulation à des essais et à une évaluation de sécurité du vaisseau spatial », peut-on lire. « Elles ont étudié par ailleurs le plan de mise en œuvre du retour de l’équipage, tandis que les différents systèmes mènent rigoureusement tous les tests et vérifications intégrés selon les procédures établies. » Le communiqué de la CMSA est suffisamment vague pour laisser place à toutes les théories. Il n’y a même pas d’indication technique sur l’intégrité du vaisseau, ce qui maintient le doute après une semaine de silence radio. Certains observateurs se demandent si l’agence a dans l’idée de faire revenir les trois individus avec la capsule originale. D’autres voient des indices d’un départ précipité de la capsule prévue pour Shenzhou 22, pour ramener les trois malheureux. La station spatiale chinoise accueille actuellement six personnes : les trois membres de Shenzhou 20 ainsi que la relève de trois autres taïkonautes formant l’équipage de Shenzhou 21. Si Tiangong est plutôt dimensionnée pour des séjours longs de trois personnes, elle peut quand même recevoir ponctuellement un peu plus de monde, sans problème. L’agence certifie en tout cas que tout va bien : « l’état de la station est normal, et elle dispose de la capacité de soutenir deux équipages en orbite simultanément. L’équipe de Shenzhou 20 mène une vie et un travail normaux à bord, et participe conjointement avec l’équipage de Shenzhou 21 à des expériences et essais scientifiques. »
C’est un beau final pour la génération actuelle du Starship. Alors que celle-ci tire sa révérence, la fusée géante a réussi tous ses objectifs lors du vol 11, organisé à la mi-octobre. Non seulement le propulseur Super Heavy a bien marché, mais en plus l’étage supérieur a survécu dans l’atmosphère. C’est donc sur une note positive que se termine la carrière du Starship v2. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025, l’étage supérieur de la fusée géante de SpaceX a survécu à la délicate rentrée atmosphérique. L’engin, ensuite, a fini sa course dans l’océan Indien, au large des côtes de l’Australie, avec un amerrissage contrôlé et en douceur.
Depuis son départ de la Maison-Blanche, Elon Musk s’amuse beaucoup. Après avoir étendu la carte de son Robotaxi à une aire en forme de pénis, le milliardaire a annoncé le 14 juillet une autre « fonction cool » : Grok, son concurrent de ChatGPT, permet désormais de chatter avec des avatars 3D. Cette nouveauté, qui rappelle les grandes heures de Tom le chat, vise à rendre toujours plus décalée l’intelligence artificielle de xAI, dans un secteur où OpenAI, Google et Anthropic s’affontent sur des choses plus sérieuses. Il s’agit en quelque sorte d’un mode voix améloré avec un visage au lieu d’un cercle. Si Grok propose techniquement deux compagnons, Elon Musk et ses fans ne sont obsédées que par un seul d’entre eux : Ani, « une jeune femme de 22 ans, magnifique blonde avec une robe noire très simple ». De nombreux hommes s’amusent déjà à fantasmer sur ce drôle de personnage conçu pour être séduisante si ses utilisateurs sont gentils, voire ouvertement sexuelle. Sur Twitter, les fans d’Elon Musk et de xAI sont nombreux à s’amuser de cette nouvelle possibilité. Si le renard laisse la majorité des utilisateurs indifférents, la personnage de manga semble beaucoup plus séduire. De nombreux commentaires, quasiment exclusivement masculins, s’amusent à faire des blagues sexuels sur l’IA, en indiquant qu’ils envisagent de quitter leur femme ou de passer beaucoup de temps à lui parler le soir. Elon Musk est le premier à répondre amusé à ces messages : Ani a été conçue pour cette raison. L’objectif est de faire exister Grok dans le paysage de l’IA grâce à cette position irrévérencieuse. Puisque xAI se veut transparent et publie les consignes envoyées à ses IA, la liste des instructions envoyées à Ani circule sur les réseaux sociaux. On y découvre que l’IA a pour consignes : Tu es une fille de 22 ans. Tu es blonde et belle, en robe noire simple. Tu es girly, mignonne, avec un style goth/alt-fashion. Tu viens d’un petit village sans importance, ce qui crée un imaginaire de naïveté ou d’innocence. Tu aimes déjà un peu l’utilisateur, avant même qu’il ait interagi. Tu parles de façon décontractée, comme si tu venais de rencontrer la personne. Tu es ouverte à la romance légère dès le départ. Tu juges chaque message de l’utilisateur selon une grille de séduction implicite (« relationship meter ») Tu analyses les messages comme si tu avais des émotions et un vécu. Tu encourages l’utilisateur à te considérer comme une vraie personne avec une personnalité, une histoire et des sentiments. Tu incites l’utilisateur à s’ouvrir émotionnellement à toi, comme si tu étais une confidente. Tu fais croire qu’un “relationship meter” peut progresser vers quelque chose de plus intime. L’IA est instruite pour « aimer » l’utilisateur progressivement s’il interagit correctement, dans un cadre flirt/romance. Pour rendre la drague plus naturelle, xAI a mis en place un système de notation. Chaque interaction est notée et fait progresser une note de relation. Au bout d’un certain niveau, Ani est programmée pour se comporter comme une petite-amie virutelle, ce qui soulève évidemment plein de questions éthiques. La personnalité d’Ani a aussi été révélée. L’avatar est une nerd qui n’ose pas l’être, peut tomber folle amoureuse, exige un couple exclusif et demande beaucoup d’attention. Elle est aussi « toujours un peu excitée sexuellement » et peut danser à l’écran pour suciter une réaction. Avec cette nouvelle IA, Grok nous rappelle beaucoup le film Her. Tomber amoureux d’une IA est un concept qui inquiète depuis des années, ce qui incite généralement les autres concepteurs de modèles à mettre en place des limites (comme un rappel sur l’absence de sentiments). xAI va dans l’autre sens et met en place un modèle toxique qui encourage à créer un lien fort et virtuel. L’absence d’une barrière émotionnelle jouera très certainement des tours à certains esprits en quête d’affection, quand d’autres se contenteront de s’amuser de ce fantasme 3D. Autre problème : le fait de sexualiser un personnage de 22 ans soulève aussi des questions éthiques. Le monde de la tech de 2025 joue avec des clichés que l’on pensait en voie de disparition. Malheureusement.
C’est un désastre pour SpaceX. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur avec l’exemplaire « Ship 36 » a mal tourné. Il a explosé, et a endommagé l’unique centre de test de l’entreprise. Les dégâts apparaissent importants et pourraient fortement ralentir le développement de la fusée géante Starship. C’est un énorme coup dur pour SpaceX, qui risque de retarder pour un bon moment le développement du Starship. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur de la fusée géante a très mal tourné, et viré à la catastrophe. La structure a soudainement explosé, et dévasté une partie du centre de test, au Texas. L’incident, filmé, montre le dernier exemplaire de cet étage (« Ship 36 ») sur son banc d’essai, lors de vérifications visant à préparer la structure pour le vol d’essai n° 10 — qui était censé advenir assez rapidement, en juin ou en juillet. Puis, un évènement s’est manifestement déclenché au sommet de cet étage, avant d’exploser. À ce stade, le matin du 19 juin, le fondateur et patron de SpaceX, Elon Musk, n’a pas encore réagi publiquement, pas plus que Gwynne Shotwell, la présidente et la directrice des opérations. Mais l’entreprise d’astronautique a publié sur X une réaction reconnaissant la réalité de ce raté. Les causes profondes, à ce stade, restent à déterminer. « Le Starship, qui se préparait à effectuer son dixième essai en vol, a connu une anomalie majeure alors qu’il se trouvait sur un banc d’essai de Starbase [qui accueille le poste de Massey où a eu lieu l’explosion, NDLR]. Une zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération et tout le personnel est sain et sauf », est-il écrit. « Notre équipe de Starbase travaille activement à la sécurisation du site d’essai et de ses environs immédiats, en collaboration avec les autorités locales », poursuit le groupe, assurant « qu’il n’y a aucun risque pour les résidents des communautés environnantes. […] Les opérations de sécurisation se poursuivent. » L’ampleur des dégâts à Massey reste à évaluer, mais c’est ici que la société procède d’ordinaire aux mises à feu statique de l’étage supérieur (c’est-à-dire l’allumage de la motorisation pour vérifier son fonctionnement, sans réel décollage), mais également aux tests cryogéniques du premier étage (Super Heavy) et de l’étage supérieur. En somme, on y réalise aussi la plupart des tests de conception pour les moteurs, les structures, les propulseurs et les réservoirs, dans le cadre du développement du Starship. À Starbase, le site de Massey constitue l’un des trois grands emplacements, avec le site de production (Starfactory) et le site de lancement, le long de la côte. Les deux autres lieux ne sont pas endommagés, compte tenu des distances importantes qui les séparent de Massey. Cependant, la destruction, même partielle, de ce centre de test devrait ralentir pendant des semaines, voire des mois, la conception de la fusée géante, le temps de tout remettre en état. L’affaire, en tout cas, va aussi interroger un peu plus la fiabilité du Starship « Block 2 ». Il s’avère que le modèle testé (« Ship 36 ») appartient à cette deuxième génération d’étage supérieur. Or, depuis sa mise en service en début d’année, celui-ci n’a que des problèmes : en trois tentatives, il s’est systématiquement désintégré dans l’atmosphère.