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Added on the 18/05/2023 17:18:29 - Copyright : France 24 EN
Une vidéo dévoile pour la première fois une attaque de drone contre un hélicoptère de combat russe depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Un autre hélicoptère russe aurait été également abattu une semaine auparavant. En l’espace de deux semaines, deux hélicoptères de combat russes auraient été abattus par des mini drones. Une vidéo a été publiée le 6 août sur plusieurs chaînes Telegram, puis partagée par des blogueurs spécialisés dans l’actualité militaire. L’une d’elles, Voevoda Veshchaet, d’origine russe, indique que l’hélicoptère est fortement endommagé, mais que l’équipage aurait survécu. Ces images sont inédites. C’est la première fois qu’une vidéo montre une attaque de drone contre un hélicoptère de combat depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. L’avant et la queue de l’appareil permettent d’identifier un hélicoptère de combat Mi-28. Ce modèle est généralement utilisé contre les blindés sur le front. L’appareil est pris en chasse par un drone ukrainien en mode FPV (pilotage en vue subjective). Le média ukrainien Ukrainska Pravda affirme que les forces spéciales ukrainiennes sont à l’origine de cette attaque. Elle aurait eu lieu en Russie, dans les environs de la ville de Koursk, à plusieurs dizaines de kilomètres de la frontière, où des combats font rage en ce moment. Le 31 juillet, une autre attaque de drone contre un hélicoptère russe a été signalée sur la chaîne russe Fighter Bomber. Selon ce canal proche de l’aviation russe, un hélicoptère de transport Mi-8 a été abattu alors qu’il décollait dans la région de Donetsk, une zone occupée de l’Ukraine. Le drone était caché dans les herbes avant de foncer sur l’appareil. Ces deux attaques démontrent une fois de plus la vulnérabilité des équipements militaires traditionnels face à des armes à bas coût et encore difficilement détectables.
Dans ce nouvel épisode des innovations sur le front de guerre entre la Russie et l’Ukraine, on découvre désormais des drones armés de bâtons en bois. Une vidéo publiée ce 25 juillet par les forces armées ukrainiennes montre un drone russe – modèle ZALA – pris en chasse par un appareil ukrainien en mode FPV (pilotage en vue subjective). Le drone ukrainien est équipé d’une perche et va bloquer l’hélice arrière de l’engin adverse. Des méthodes similaires ont déjà été observées. En juin dernier, un autre drone ukrainien avait utilisé la même technique pour mettre à terre un quadrocoptere russe. Les ZALA sont des drones russes de reconnaissances avec une longue endurance – entre 6 à 7 h de vol – développés pour fournir des informations précises à l’artillerie. Chasser les drones avant qu’ils transmettent des données fait partie des missions essentielles sur le terrain. Utiliser des bâtons pour faire tomber des engins de guerre peut paraître simpliste mais « tout est dans le volume aujourd’hui, moins dans la technique » nous indique un ingénieur militaire ukrainien qui préfère rester anonyme. Rappelons que des drones en cartons ont déjà été utilisés lors de ce conflit. Des milliers de drones sont déployés et perdus chaque semaine sur le front, les techniques les plus rudimentaires sont moins couteuses et peuvent donc se révéler efficace.
The United States has reached the assessment that Russian military forces committed war crimes in Ukraine, US ambassador at large for global criminal justice Beth Van Schaack tells reporters at a State Department briefing. SOUNDBITE
NATO chief Jens Stoltenberg pays his respect to "the Ukrainian armed forces, which are really proving their bravery and their courage by fighting and standing up against the much larger invading Russian force." SOUNDBITE
Suivez @numerama pour anticiper l'avenir ! Sur cet extrait non daté, qui tourne sur les réseaux sociaux depuis au moins le 12 novembre 2025, on voit l'interception d'un drone par un hélicoptère armé d'une mitrailleuse. L'hélicoptère est identifié comme un modèle Mil Mil-8 de l'armée de l'air ukrainienne. Le drone, lui, est associé aux forces russes et a été catégorisé dans la classe Shahed. L’emploi d’une mitrailleuse est considéré comme l’une des options les plus économiques pour détruire ces aéronefs sans pilote, en évitant d’avoir à tirer un missile à plusieurs dizaines ou milliers de dollars.
C’est une preuve supplémentaire de la capacité ukrainienne à porter des coups notables à la Russie en mer Noire, malgré sa supériorité maritime. Dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, les forces spéciales du service de renseignement militaire de l’Ukraine (GUR) sont parvenues à frapper un navire russe avec un drone aérien. Point notable de l’attaque : elle s’est déroulée à proximité du territoire russe, dans la baie face au port de Novorossiisk, où Moscou a replié une partie de sa flotte, afin de l’éloigner des côtes ukrainiennes, et donc des frappes de missiles ou de drones. C’est cependant une installation toujours à portée de Kiev : des attaques y ont été menées par le passé. Selon le compte-rendu de Kiev, ce bateau « effectuait des reconnaissances radioélectriques et patrouillait » aux abords de Novorossiisk. Le navire est de la classe Spassatel Karev (MPSV07), dont la mise en service remonte à 2015 — c’est aujourd’hui le dernier-né de sa classe. Trois autres navires de cette catégorie existent, lancés en 2012 et 2013. Le Spassatel Demidov — c’est son nom — est « équipé de machines permettant d’explorer les fonds marins et les objets endommagés gisant à des profondeurs pouvant atteindre 1 000 mètres » et « peut effectuer des opérations de plongée sous-marine jusqu’à une profondeur de 300 mètres », selon Ship Technology. C’est un navire polyvalent, relève l’armée ukrainienne, ce que confirme Ship Technology : armé par une vingtaine de marins, il sert au dépannage et au sauvetage, et dispose de capacités de brise-glace. Il n’est en revanche pas destiné au combat directement — on ne trouve ainsi aucune arme spécifique sur le bateau. Il contribue toutefois à la logistique russe. L’attaque a donné lieu à une vidéo dans laquelle on voit le drone foncer vers le navire, avec une caméra en vue subjective en vision nocturne. Il heurte le haut du Spassatel Demidov, un peu au-dessus de la passerelle. La vidéo se coupe à l’impact, ce qui n’empêche pas de constater les dégâts. Kiev reconnaît que ce vaisseau de classe MPSV07 n’a pas coulé — il aurait plutôt fallu viser la coque à hauteur de la surface de la mer, ou en-dessous, pour provoquer une voie d’eau. Cependant, Kiev estime que cela imposera à la Russie des « réparations coûteuses ». Par ailleurs, cela sort du jeu ce bateau, car « hors service ». La frappe a heurté une zone où l’on trouve des équipements de navigation, de renseignement électromagnétique et de communication. Cela illustre de nouveau les effets que peuvent produire des équipements offensifs à bas coût comme un drone face à des cibles de valeur : le navire ciblé a un coût estimé à 60 millions de dollars. Si l’Ukraine met régulièrement en scène ses succès en matière de bataille navale en mer Noire — comme, fin août, son opération réussie contre une corvette de classe Bouïan (Projet 21631), également endommagé après une frappe de drone aérien, en mer d’Azov –, elle enregistre aussi parfois des revers en mer. Ainsi, toujours à la fin du mois d’août, il a été noté qu’un drone de surface russe est parvenu à couler le navire collecteur de renseignement ukrainien Simferopol, alors qu’il se trouvait à l’embouchure du Danube, pas loin de la Roumanie. Signe que, malgré les réussites ukrainiennes, Kiev demeure aussi exposée en mer Noire, y compris près de son territoire.