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Added on the 15/11/2010 12:39:02 - Copyright : Le Républicain Lorrain
La Terre n’est pas la seule à tourner plus vite. De nouvelles données venues tout droit de Mars indiquent que cette planète voisine est en train de tourner de plus en plus vite sur elle-même. Cette accélération de son mouvement de rotation reste néanmoins inexpliquée. La découverte, rapportée par la Nasa le 7 août 2023, fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Nature. C’est grâce à la mission InSight, qui s’est achevée en décembre 2022, que les scientifiques ont pu aboutir à leur conclusion. Avant de s’éteindre sur Mars, l’atterrisseur a envoyé des données permettant d’ « effectuer les mesures les plus précises jamais réalisées sur la rotation de Mars », selon la Nasa.
Depuis le 15 janvier 2025, le vaisseau Blue Ghost effectue son voyage vers la Lune. Le but est de déployer des instruments, de mener différentes études sur la Lune et de prendre des photos de la Terre. De premiers clichés incroyables ont justement été obtenus lors du voyage de la sonde vers la Lune.
Deux études, américaine et japonaise, ont découvert pourquoi certains chats sont de couleur orange. Ces études, pas encore revues par des pairs et mises en ligne à la fin du mois de novembre 2024, arrivent à la même conclusion qui implique la surexpression d’un gène. Boules de poils à la teinte de feu, chaotiques, mais affectueux, le mystère de la teinte des chats roux vient d’être percé. Sans se concerter, deux équipes de chercheurs, l’une américaine supervisée par Gregory Barsh de l’Université de Standford et l’autre japonaise, supervisée par Hiroyuki Sasaki de l’Université Kyushu, sont arrivées à la même conclusion concernant l’explication de la couleur orange de certains chats. Les études, non revues par les pairs pour le moment, ont été mises en ligne à la fin du mois de novembre 2024 sur le serveur bioRXiv. Un gène surexprimé chez les chats roux Les études démontrent que dans les cellules de peau (appelées mélanocytes) d’où poussent des poils orange, il y a une expression trop importante du gène Arghgap36. Les chercheurs ont d’abord émis l’hypothèse d’une mutation dans la section codante de l’ADN (la partie qui aboutira à la formation d’une protéine). Cependant, ils ont finalement réalisé qu’il manquait simplement une petite partie d’ADN non-codant (qui n’a donc pas de rôle dans la formation de la protéine finale). Cette partie manquante jouerait, par contre, un rôle dans la régulation de l’expression du gène Arhgap36. Hiroyuki Sasaki explique dans son étude : « La région supprimée contient un élément régulateur putatif hautement conservé, dont la suppression provoque probablement une altération de l’expression d’ARHGAP36 ». Dans la revue Science, Gregory Barsh, auteur de l’étude américaine de l’Université de Standford, explique en parlant du gène Arhgap36 : « Il est impliqué dans de nombreux aspects du développement embryonnaire et des mutations majeures affectant sa fonction dans tout le corps tueraient probablement l’animal. Il semble que chez les chats, cela est présent juste dans les mélanocytes ». L’implication du chromosome X Ce gène, responsable de la couleur rousse des chats, se localise sur le chromosome X. Chez les mâles, il sera donc forcément exprimé dans toutes les cellules, puisqu’il est seul. C’est ce qui explique que les mâles sont entièrement roux. En revanche, puisque les femelles possèdent 2 chromosomes X dans chaque cellule, il y en a toujours un des deux qui est inactivé. Les gènes situés sur ce chromosome X inactivé ne seront donc pas exprimés dans cette cellule. Et c’est pourquoi les femelles ont le plus souvent un pelage plutôt en patchwork, mélangeant le roux et le brun ou le noir. Ces recherches permettent de mieux comprendre des phénomènes génétiques, et de saisir la complexité des interactions entre les gènes pour améliorer les recherches à venir. Leslie Lyons, généticienne féline à l’Université du Missouri, déclare au magazine Science : « Les recherches sur la couleur des chats ont révélé toutes sortes de phénomènes, y compris la façon dont l’environnement influence l’expression des gènes. Tout ce que vous devez savoir sur la génétique, vous pouvez l’apprendre de votre chat. » Une belle conclusion qui nous confirme donc que nous, humains, avons tout à apprendre de nos souverains, les chats.
Le célèbre paradoxe « l’œuf ou la poule » pourrait bien être enfin résolu, grâce à des avancées en génétique de l’évolution. Voici lequel est arrivé en premier. C’est l’un des plus célèbres paradoxes au monde : l’œuf ou la poule, lequel est arrivé en premier ? Sachant que la poule pond l’œuf, mais que la poule naît dans l’œuf, voilà un dilemme qui semble insoluble. Sauf que les scientifiques n’ont pas dit leur dernier mot. Une étude publiée le 6 novembre 2024 apporte sa propre conclusion au paradoxe : l’œuf est arrivé en premier. Mais comment les scientifiques en arrivent-ils à cette réponse ? La biochimiste Marine Olivetta et son équipe, à l’université de Genève, se sont penchées sur un organisme unicellulaire : Chromosphaera perkinsii. Ce dernier vit au fond de la mer, dans la région d’Hawaï. Sa présence sur Terre remonte à plus d’un milliard d’années. Cet organisme existe depuis un temps bien antérieur à l’apparition des animaux sur Terre. Sauf que ces travaux montrent qu’il est capable de différenciation multicellulaire. Une différenciation qui adopte une forme tridimensionnelle. En des termes plus simples : il comporte, dans sa « programmation », le processus embryonnaire… le même processus qui existe chez les animaux et dont l’œuf est le fruit. Car à l’origine d’un embryon, on trouve toujours cette division multicellulaire, qui entraîne ensuite une croissance. L’étude montre que Chromosphaera perkinsii forme même un équivalent de la blastula (le stade précoce de tout embryon). Or, comme cet organisme « cousin » a précédé les animaux, cela signifie que la capacité à développer des embryons a précédé, elle aussi, les animaux. La capacité génétique à former un œuf était « avant la poule ». Il est tentant d’y voir une victoire par K.O. grâce à la génétique. Au-delà d’apporter une réponse possible à ce fameux paradoxe, les auteurs de l’étude se réjouissent de ce chaînon important dans le processus fondamental de l’évolution. Continuer les études sur cet organisme unicellulaire pourrait contribuer à mieux retracer l’histoire génétique de l’apparition des animaux.